Les pins de Montsouris

 
06. 02. 2020 Parc Montsouris
 
Le parc Montsouris est un lieu particulier pour moi. Je le traverse et m’y rends depuis une bonne dizaine d’années et en toutes saisons.
 
Son architecture à l’anglaise permet de s’y perdre ou de s’y cacher. J’y suis venue  rire, dessiner, courir, retrouver des amis, prendre un café «blanc», réfléchir ou pleurer. Son printemps m’a parfois même agressée tant il est vibrant et généreux quand il fait si sombre et froid en soi-même.
 
Toute cette beauté offerte ! Malgré les artifices (le lac, les barrières en bois de pierre, les jeux…), c’est un jardin dont les tours et détours vallonés ne lassent pas. Combien de fois me suis-je assise au bord du lac pour regarder les couleurs changer, détailler les arbres et leurs circonvolutions, le couple de cygnes noirs, un héron et notre espèce se mouvoir ?
 
A la nuit blanche 2019, c’était une peinture chinoise en trois dimensions. Sans doute grâce aux pins merveilleux que j’ai décidé ici de choisir pour un des deux dessins à exposer au Grand Palais à l’occasion du Salon du dessin et de la Peinture à l’eau auquel j’ai été sélectionnée avec le groupe Urban Sketchers Paris.
 
J’aime souvent montrer comment la nature prend le pas sur l’urbain. Ces pins encadrent et laissent deviner un morceau de la ville et non l’inverse.
 
Depuis le début du confinement, le parc est clos. Mais d’en apercevoir le haut des cîmes verdir et s’étoffer, ou d’aller humer les parfums d’herbes et d’humidité derrière les grilles m’en console malgré tout un peu.