Blue hands

20. 09. 2018 Vichy

Parc des sources.

Arrivée comme souvent un matin à Vichy, je m’installe à la brasserie «Le Royal» pour prendre un café et tester à la main gauche un nouveau papier coton qu’on m’a donné. L’encre bave et je maîtrise difficilement mon dessin. Je peste en me disant que ça n’est tout de même pas très indiqué de rajouter une difficulté à une autre…

Mais ma main droite blessée me fait souffrir et j’ai envie d’aller au bout de cette expérience de lâcher-prise, peu importe le résultat. La lumière est très belle, les ombres et le calme invitent à la rêverie.

Sur un papier chine Hahnemühle


Le hall des sources côté curistes

09-10.10. 2018 Vichy

Nouveau dessin du Hall des sources.

Côté curistes cette fois. Fabienne Sauvageot, ici mieux connue sous le pseudonyme « À l’eau de Vichy », me fait entrer à la suite d’un curiste en tenue et nous voilà pour deux séances à jouer des splendides nuances des reflets sur le sol carrelé.

Quelques curistes viennent constater l’avancement du travail au fil de leurs aller-retour entre les eaux des sources, le repos et les soins.

De même pour Fabienne Gélin, responsable du patrimoine de la médiathèque Valéry-Larbaud, et son équipe de tournage du film pour la candidature de Vichy au patrimoine mondial de l’Unesco dans lequel mon dessin en train de se faire apparaît et qu'on peut voir sur ce lien.

Sur un papier fait main Richard de Bas


Dans le TER à Moulins

23. 02. 2019 Moulins

Dans le train pour Vichy, à la hauteur de Moulins.

Une grand-mère et ses 2 petits-enfants sont assis en face de moi. Ils viennent passer leur vacances d’hiver à Clermont-Ferrand.

Ils jouent ensemble et sont suffisament distraits par leurs occupations pour ne pas voir que je les dessine chacun depuis un moment.


Les pins de Montsouris


 06. 02. 2020 Parc Montsouris Le parc Montsouris est un lieu particulier pour moi. Je le traverse et m’y rends depuis une bonne dizaine d’années et en toutes saisons. Son architecture à l’anglaise permet de s’y perdre ou de s’y cacher. J’y suis venue  rire, dessiner, courir, retrouver des amis, prendre un café «blanc», réfléchir ou pleurer. Son printemps m’a parfois même agressée tant il est vibrant et généreux quand il fait si sombre et froid en soi-même. Toute cette beauté offerte ! Malgré les artifices (le lac, les barrières en bois de pierre, les jeux…), c’est un jardin dont les tours et détours vallonés ne lassent pas. Combien de fois me suis-je assise au bord du lac pour regarder les couleurs changer, détailler les arbres et leurs circonvolutions, le couple de cygnes noirs, un héron et notre espèce se mouvoir ? A la nuit blanche 2019, c’était une peinture chinoise en trois dimensions. Sans doute grâce aux pins merveilleux que j’ai décidé ici de choisir pour un des deux dessins à exposer au Grand Palais à l’occasion du Salon du dessin et de la Peinture à l’eau auquel j’ai été sélectionnée avec le groupe Urban Sketchers Paris. J’aime souvent montrer comment la nature prend le pas sur l’urbain. Ces pins encadrent et laissent deviner un morceau de la ville et non l’inverse. Depuis le début du confinement, le parc est clos. Mais d’en apercevoir le haut des cîmes verdir et s'étoffer, ou d’aller humer les parfums d’herbes et d’humidité derrière les grilles m’en console malgré tout un peu.


Sépultures

31.10 - 01. 11. 2018 Châteldon

Le cimetière ancien de Châteldon à la Toussaint. En contrebas du plus récent.
Je m’y rends au moment de la fête des morts. Pensant qu’il y aura un peu plus de «visiteurs».

Mais les tombes et caveaux sont plutôt anciens, mal entretenus et désertés pour la plupart.
La ferronnerie et la taille de pierre sont pourtant bien plus intéressantes que ce qu’on rencontre habituellement. On pourrait y tourner un film d’horreur ou le nouveau clip de Thriller…

Un tombeau ornée et abîmé de la famille Claussat (dont le nom est connu en Auvergne, Joseph Claussat sera le maire de Châteldon pendant 10 ans fin XIXe) se trouve juste à la droite de mon poste de travail.

Entre deux ondées, une personne du village me raconte en voyant mon dessin qu’à un moment, le mur haut construit juste derrière le monuments aux morts et qui encerclait tout l’espace avait failli céder. Ca devait être plutôt effrayant !